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Le village des Georges, bien à l'écart du bourg d'Ambierle, présente une curiosité historique : la chapelle Saint- Symphorien. Selon le Docteur Noëlas (historien local), elle aurait été bâtie sur les ruines d'un ancien temple païen. En fait, à l'origine il y aurait eu une ferme gauloise puisque des tessons de poterie ont été recueillis lors de fouilles effectuées par Alice Taverne et son père en 1937. La chapelle, dont la silhouette des anciennes cartes postales serait du XVIIème siècle, aurait été édifiée pour un culte voué à saint Roch lors des épidémies de peste; des pestiférés auraient d'ailleurs été enterrés près de la chapelle (ossements retrouvés par Mademoiselle Taverne lors de ses fouilles). Le bâtiment avait une caractéristique unique dans la Loire puisqu'il était doté de deux clochers- murs avant 2010.
La chapelle des Georges fin 2010
On pratiquait ici il y a quelques décennies une dévotion à la Vierge et à saint Roch. La chapelle participait à l'une des trois processions des Rogations, processions de supplication instituée au Vème siècle et qui se déroulaient les trois jours précédant l'Ascension. Elles étaient destinées à attirer la bénédiction sur les récoltes et les animaux . A cette occasion on sonnait la cloche lorsqu'un convoi mortuaire passait à hauteur du hameau. L'édifice était la propriété des habitants de la section de commune des Georges. La commune d'Ambierle est devenue propriétaire par un vote des habitants pour que ceux-ci fassent don de la chapelle et de l'étang situé à proximité afin d' enrichir le patrimoine communal. Suite à un effondrement de la voûte en brique de la nef, l'autel a été placé au musée Alice Taverne : "Un cuir repoussé peint devant d'autel (antependium) 4 morceaux cousus, cadre blanchâtre formé d'un liseré de tapisserie, recueilli tel, cloué devant l'autel de la chapelle Saint-Symphorien. Il s'agit d'une production "vallée du Rhône" (Avignon) Peinture sur pellicule d'argent. Pièce décorative offerte au XIXème siècle à la chapelle et adaptée au devant d'autel." Une copie des années 1950 d'une Vierge à l'enfant permet d'apparenter cette statue caractéristique aux vierges romanes auvergnates.
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