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La place Lancelot L' activité commerciale du bourg est maintenant concentrée autour de la place Lancelot. C'est là que se trouvent poste, boulangerie et pâtisserie, pharmacie, bar- restaurant, fleuriste, coiffeur, alimentation, tabac- journaux. Il y a 50 ans, de mémoire d'ancien, c'était la vieille rue Ferrachat qui abritait l'essentiel des commerces. Le II octobre 1490, le Roi et la Reine vont rendre visite au duc de Bourbon, accompagné d'Anne de Beaujeu, à Ambierle où ils arrivent le 28 du même mois. Ils ont un appartement séparé avec communication, à l'hôtel de la Sibylle, où ils logent. A Ambierle les deux princes restent un temps fort appréciable (1). En guise de Reine il semble, selon HENRI BOUCHOT en 1904, que ce fût la jeune Marguerite d'Autriche, alors âgée de dix ans, celle qu'on retournera, en 1492, à son père en payant I 000 francs pour cela à un écuyer de la reine Anne. Il semble que l'hôtel de la Sybille se situait dans l'actuelle boulangerie au toit à quatre pans remarquable. carte postale ancienne de la place Lancelot (1) Arch. Nat. KK 78 el 76.
La place des martyrs de Vingré
C'est la place qui se trouve à l'entrée du bourg du village. Elle porte le nom d'un fait de l'histoire de France dont bien peu de français ont entendu parler. Pendant la première guerre mondiale, le 4 décembre 1914 six soldats du 298 ème RI ont été exécutés à Vingré, dans l’Aisne , à l’issue d’une caricature de jugement. Deux de ces soldats, Francisque Durantet et Jean Blanchard étaient originaires d’Ambierle. Que leur reprochait- on? Un lieutenant du nom de Paulaud a tout simplement voulu faire endosser à ses hommes la responsabilité d’un repli qu’il avait lui-même ordonné, cédant à la panique face à l'ennemi. Il faut dire que le secteur de Vingré voit se dérouler depuis septembre 1914 des combats atroces, à tel point que la hiérarchie militaire (Joffre entre autre, puis Pétain) avait déjà en août déclaré une "terreur" pour faire face au désarroi et à la désobéissance des troupes. Il s'agissait de faire des exemples en exécutant les réfractaires sans jugement préalable. Le Général de Villaret décide donc de faire un exemple de ces soldats qu'on a accusé de refuser de marcher sur l'ennemi. Après tirage au sort, six soldats sont fusillés. Ces six hommes ont été réhabilités le 29 janvier 1921, ce qui ne fut pas le cas de tous les soldats ou sous-officiers, victimes des Conseils de guerre. En revanche aucun des membres du Haut- État major n’a été jugé pour les crimes commis et le lieutenant Paulaud fut acquitté par le tribunal de Clermont Ferrand ! En 2000 un monument a été érigé sur cette place d'Ambierle en l'honneur des deux soldats tombés sous les balles françaises. A Saint- Etienne une rue fut appelée "rue des Fusillés de Vingret" mais elle fut débaptisée... sous le régime de Vichy. (notes à partir d'un document de l'ASSOCIATION LAÏQUE DES AMIS DES MONUMENTS PACIFISTES DE SAINT MARTIN D'ESTREAUX ET DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE) On peut voir et aller se recueillir sur les tombes des soldats, morts pour l'exemple, dans l'ancien cimetière du village.
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