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Théodore
Ogier a réalisé en 1851 une description sommaire
sur l’ancienne église.
L’auteur note en particulier que « le
portail est plus beau que l’église ; il est orné et embelli par une
riche architecture gothique; le fronton possède un reste de fresque et ce reste
suffit pour faire juger ce que la fresque devait être avant qu’elle eût été
détériorée. » T.. Ogier précise aussi que le porche abritait, devant
la porte d’entrée, une tombe couvrant la sépulture de M. le marquis de
Couzan, Louis de Luzy, « mort le 7 octobre 1826 à l’âge de 83 ans ;
officier au régiment du roi, infanterie . », sépulture dont on n’a plus trace après la démolition
de cette église en 1859. Notons
enfin qu’en 1987 une statue représentant un personnage en pied a été
découverte lors de la démolition d’un mur de soutènement entre le
cimetière et l’église. En pierre de calcaire, cette statue mesure
1m, 51 de haut et présente des arrachements de son revers qui font
penser qu’elle adhérait à une surface murale. Certains signes
militent pour une représentation de Saint Michel terrassant le dragon.
Mais on n’arrive pas à situer son emplacements dans l’ancienne église
d’après le descriptif de 1746. La statue a été placée dans le cloître
de l’abbaye de Charlieu. S’agirait- il d’un morceau de fresque du
fronton du portail ? La statue a- t- elle était enlevée et cachée
au moment de la Révolution ?… Dans les déblais de l’ancien
mur du presbytère qui fut démoli vers 1975 j’ai moi- même retrouvé
un morceau de sculpture représentant des griffes (d’un dragon ?)
ainsi que des morceaux de pierres tombales.
Reconstitution
en 3 dimensions Le procés- verbal de l'abbé de Bussy, vicaire général,
établi lors de la visite de Mgr Henri Constance de Lort de Sérignan, évêque
de Mâcon, le 16 juillet 1746, alors que le seigneur de Ressins était Charles-
Marie- César Béraud, donne maints détails très précieux sur l’agencement
intérieur et extérieur de l’église. Par ailleurs les archives municipales sont un précieux
indicateur au niveau du plan. Il semble qu'en quatre vingt années la situation de ce bâtiment se
soit rapidement dégradée car le premier document de 1746 ne faisait pas état
de signes profonds de délabrement comme le suggèrent les archives communales
du début du 19ème siècle où toiture, clocher et plafond nécessitent
de profondes réparations. Nous nous sommes appuyés sur cet ensemble de pièces à conviction pour
re- créer ce que, entre 1746 et 1826, pouvait être l’ancien édifice
religieux et ses abords à l’aide d’un logiciel
(certes limité techniquement) de dessin tridimensionnel. On notera
cependant des incohérences dans le descriptif de 1746 ; en particulier il
est dit que la nef est éclairée par 5 fenêtres. Où se trouvait la cinquième
fenêtre ? Certainement pas au- dessus du porche d’entrée car on sait
que la nef était plafonnée. Par ailleurs il est dit que le sanctuaire est éclairé
par un « vitrau » au midi. S’agit- il d’une erreur
d’orientation ? Le vitrail pourrait être plus vraisemblablement une
ouverture au matin, c’est- à- dire sur le mur de pignon du sanctuaire,
d’autant que le rapporteur dit que derrière le rétable se trouve une
« coquille » qui ne sert plus à rien. A moins que ce vitrail
n’ait donné sur la pièce qui servait de sacristie. On ne peut non plus se fier aveuglément au croquis du livre de T. Ogier
car il y a quelques erreurs, par exemple la porte d’accés extérieur au
clocher ne figure pas ; la porte principale semble n’avoir qu’un seul
battant, la chapelle de M. de Ressins n’a pas d’ouverture au midi. Traditionnellement, l’ancienne (comme la nouvelle) église de Nandax
est orientée est- ouest et cernée par le cimetière à l’est, au sud
et à l’ouest. La route Nandax- Vougy passait au sud de l’église (à droite
du cimetière sur la reconstitution ci- dessous).
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