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cadolle (en patois lyonnais)était un abri de jardin. En latin catabulum remise, écurie, étable. En latin médiéval catabulum : base, fondement . Devenu cadaula en méridional, cadola en patois lyonnais pour nommer une petite hutte, cadole en bourguignon pour cabane. Selon
le TLFI du CNRS: cadolle,
substantif féminin, régional. Gabriel
Jeanton et Charles Dard, Les cadoles en pierres sèches voûtées en coupole du
Tournugeois, dans Bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de
Tournus, tome XLII, 1942. Reprenant des notes éparses dans leur œuvre, Jeanton et Dard approfondissent un sujet qui n’avait jusqu’alors suscité aucune étude régionale importante : les cadoles, en particulier celles du Mâconnais septentrional et du Tournugeois. Ils citent de nombreux exemples précis et fournissent une iconographie précieuse : six photos, deux plans et deux coupes correspondant à divers types d’édifices. L’article est surtout intéressant par les rapprochements qu’il suggère entre les cadoles et les édifices d’autres régions françaises ou étrangères. Des essais d’étymologie sont moins convaincants : les origines grecques du mot "cadoles" sont plus que douteuses. Quatre types sont distingués, qui coexistent en Tournugeois : cadole ronde à coupole hémisphérique; cadole ronde hissée sur un socle en pierres sèches; cadole incluse sous meurger; cadole rectangulaire rattrapant le plan circulaire au niveau de la calotte. L’emploi du bois apparaît dans les édifices les plus récents. Jeanton et Dard sont fort prudents dans leur datation : s’ils multiplient les parallèles avec les édifices antiques et admettent que "la tradition est certainement millénaire", ils sont conscients que, dans les exemplaires conservés, "l’exécution peut être, dans bien des cas, assez récente". L’archaïsme de certaines techniques ne les empêche pas de dater quelques cadoles du XVIIIe siècle (avec à l’appui une inscription de 1756), et de noter qu’on construisit des cadoles jusqu’en 1920. Fort intéressante aussi est leur affirmation d’un lien entre cadoles et vignoble même là où ce vignoble a cédé le pas à des pâtures. Enfin, tout un paragraphe démontre que certaines cadoles furent des habitations permanentes." Pierre
Haasé, les anciennes cabanes de vignerons à Asquins, dans L’écho d’Auxerre,
No 125, septembre-octobre 1976.
Peut-
être la cadolle Depalle portée sur le plan de 1825. La définition de la cadolle de Saône- et- Loire est fort plausible: Nandax est à portée de main de cette région et bénéficiait de l'implantation de nombreuses vignes. Mais s'agissait- il d'une cabane ou d'une grangette faite non de pierres (il n'y en a pas ou peu dans le secteur) mais de pisée avec une charpente en bois comme le sont les constructions locales? Je pencherais pour la deuxième solution car il me paraît peu probable que de simples petites cabanes aient été portées sur un relevé communal. Le terme de cadolle a pu être utilisé pour différencier les petites granges des vigneronnages certainement plus conséquents. La cadolle Dépalle pourrait bien être cette grangette que l’on trouve encore au lieu- dit La Croix Forest; une autre située au- dessus du centre équestre lui ressemblait d’ailleurs au début de 1980: ses murs en pisée existent encore en 2003 ; ce pourrait bien avoir été la cadolle « Guere » portée sur le plan de 1825. Remarquer les trous de boutin réservés au montage des échafaudages pour l’édification du bâtiment.
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