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En
octobre 1269 le nom de Ressins apparaît sur une convention de Hervé de Beaujeu
en faveur de Renaud de Forez : « Adalasiam de Russim ». Puis
sur un acte entre Robert de Ressins et Guillard de Charsala, seigneur de
Sainte-Colombe. En 1441 Louis de Montrenard, dans le dénombrement de ses biens,
cite... "domini de Russins"...et, plus loin, "de Russeins".
En 1651 on trouve aussi Resseins, en 1660 Ressains, en 1789 Ressein et au 18ème
siècle Ressins sur la carte de Cassini. Au Moyen- Age la famille de Ressins n'avait pas
droit de justice sur la paroisse de Nandax mais seulement sur la tour de
leur château. La suzeraineté de la châtellenie de Thizy s'exerçait sur les
habitants des paroisses de Boyer, Saint-Hilaire, Jarnosse, Villers et Nandax
concernant les haute, moyenne et basse justices.
En 1573 N. de Nicolay site parmi « les nobles
vassaux sujets au ban et arrière- ban du pays de Beaujolais » :
« Le sieur de Ressins, Pierreficte & la tour d’Essertines »[2] . Claude
du Saix amorça le déclin de cette famille et ne conserva la justice du lieu
que par l'intervention d'un bourgeois de Perreux nommé Claude Morestin
qui en acheta les droits au duc de Montpensier le 21 mai 1604 et les restitua le
17 juillet de la même année à Claude du Saix.[1] Mais l'état de ses finances
obligea Claude du Saix finalement à
vendre en 1625 la terre au sieur Jean Béraud, chevalier, trésorier de France
à Lyon. En 1669 le village de Nandax est aliéné à la Seigneurie de
"Resseins" dont le maître, François Béraud, fils de Jean, est trésorier
de France en la généralité de Lyon, chevalier, conseiller du roi, haut
justicier. Mais "la seigneurie de l'église et de quelque petite étendue
de la dite paroisse lui appartient encore par nouvelle acquisition de M. de
Montpensier". Le 16 octobre 1671 le sieur fait par testament création
d’une rente de cinq livres au profit du curé de Nandax.[1]
Les dîmes lui sont dues [2]
. Au 17ème siècle Nandax relève des justices de Resseins. Dans la seconde moitié du 18ème siècle,son petit- fils, Jean- Mathieu, chevalier, reste seigneur de Ressins. Charles- Marie- César, frère de celui- ci,
mourut en 1786 et repose au chevet de l’église de Boyer. En
mars 1789 l'ordre de la noblesse, du ressort de la sénéchaussée de
Beaujolais, a arrêté les pouvoirs pour son député aux états- généraux;
faisait partie de cet ordre Charles-Joseph- Matthieu Beraud de Ressein, seigneur
de Ressin, en son nom et comme fondé de procuration de M. Edme de Foudras,
seigneur de la Place, & de Madme Claude de Loriol de Digoine de la Poype,
dame de Poule.[4]
En 1843, Charles- Marie- César- Jérôme Béraud de Ressins vivait encore;
c’est lui qui procéda à la vente des biens aux Captier de Marcigny ; en
1866 il habitait Paris.[5]
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